Laurence Darnault, coach de dirigeants, fondatrice du cabinet Harveston : « Libérer les esprits pour libérer entreprise »
L’entreprise libérée est-elle le saint Graal de tout dirigeant ? Les ouvrages sur les manières de repenser le management, de « réinventer les organisations », d’insuffler un vent de liberté, d’autonomie ou d’agilité, foisonnent.
Ils prônent une approche en rupture avec ce que les entreprises pratiquent depuis des décennies, avec des organisations en silos, des couches hiérarchiques sclérosées, des reportings inutiles et des modes de décision biaisés. Dans son ouvrage sur l’entreprise libérée, Henri Chelli, propose une bonne synthèse de ce qu’est (et de ce que n’est pas…) une organisation libérée. « Cela signifie libérer la réactivité, la créativité et l’efficacité des ressources. » Partant de ce constat, on imagine bien que les ressources en question, ce sont les individus. C’est évidemment la philosophie de l’entreprise libérée : elle se traduit, comme l’explique très bien Henri Chelli, par le bannissement du management hiérarchique, la responsabilisation, la recherche de sens pour les tâches individuelles et collectives, l’autonomie et la réactivité des équipes, la modification des relations de pouvoir et des relations humaines, ainsi que par la primauté de la compétence sur le statut hiérarchique. Autrement dit, il s’agit de « faire sauter les verrous et les freins. »
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.