Ultra-personnalisé
On sait depuis longtemps que les DSI constituent des cibles de choix pour les fournisseurs. Ceux-ci sont tentés d’aller toujours plus loin, face à la perte tendancielle de l’efficacité des outils marketing qu’ils utilisent.
Nous en avons un exemple avec une dernière solution logicielle lancée sur le marché, dont l’éditeur explique : « Les services intégrés d’IP tracking, d’IP reverse et de retargeting détectent les visiteurs du site Web, lèvent leur anonymat et permettent d’acquérir directement leur adresse e-mail pour leur envoyer des communications en rapport avec leurs centres d’intérêt. » Le tout pour seulement 390 € par mois. Il faut donc vous attendre à une augmentation significative du nombre d’e-mails reçus, de sollicitations téléphoniques, d’invitations en tous genres, dès lors que vous aurez visité un site Web. On peut comprendre la personnalisation des offres, c’est le minimum pour éviter de recevoir des pubs pour des produits que l’on n’achètera jamais. On peut comprendre l’hyper-personnalisation, pour n’être sollicité que sur nos centres d’intérêt. On peut, à la limite, accepter l’ultra-personnalisation, certains peuvent aimer. Mais qu’y a-t-il au-delà ? C’est, paraît-il, le marketing de l’intime qui a le vent en poupe. Mais comment les fournisseurs vont-ils faire pour nous vendre par exemple tel module d’un ERP, en fonction de nos goûts littéraires, culinaires, de l’humeur du jour, des opinions politiques (il paraîtrait que 78 % des clients de SAP votent UMP) voire plus si affinités ? On demande à voir...
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.