SOS pour les PME
Début juillet 2019, le Sénat a publié un rapport sur l’accompagnement numérique des PME. Ses auteurs dressent le constat que de nombreuses PME ont du mal à s’engager dans la transformation numérique. En 2019, la France s’est classée en 15ème position sur les 28 États membres de l’Union européenne.
Alors que la Commission européenne estime que 90 % des emplois de l’Union européenne nécessitent au moins une culture numérique sommaire, 39 % des actifs en sont dépourvus en France, soit le double du Danemark ou des Pays-Bas. « Il s’agit d’un handicap critique d’employabilité autant que de productivité pour la France », souligne le rapport du Sénat. C’est évidemment un enjeu économique majeur : si la France dépassait la position moyenne qu’elle occupe pour la numérisation de ses entreprises, « le gisement de croissance serait considérable : on estime qu’entre 245 et 390 milliards d’euros pourraient s’ajouter à la richesse nationale à l’horizon 2025 ». Plusieurs raisons expliquent ce décalage : manque de temps et de connaissance du marché de la part des dirigeants, budgets insuffisants, déficits de compétences, manque de ressources dédiées au management du système d’information… Les PME ont intérêt à lancer un SOS : non pas pour demander de l’aide, mais pour rattraper leur retard. Le principe du SOS repose sur trois éléments : S comme stratégie, pour savoir où aller et pourquoi. O comme optimisation, car c’est nécessaire pour nettoyer les différentes couches technologiques empilées qui freinent l’agilité. Et S comme Services, notamment dans le cloud, car c’est là que les PME peuvent trouver de quoi couvrir 90 % de leurs besoins numériques.
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.