Nervosité
Le Global IT Performance Survey 2011, réalisé par le cabinet Ernst & Young auprès de 869 DSI et cadres dirigeants, et dont une synthèse a été présentée lors du dernier DSI Symposium d’IDC, insiste sur un phénomène que l’on a pu observer dans la plupart des domaines économiques : « la nervosité des parties prenantes », pour reprendre l’expression des consultants d’Ernst & Young.
Cela se traduit concrètement pour les DSI : ainsi, alors que les organisations sont convaincues que les systèmes d’information peuvent les aider à répondre aux évolutions du marché, il n’y a que 15 % des managers interrogés qui estiment que « la fonction informatique est bien préparée aux demandes futures ». De même, on observe une divergence dans la vision du système d’information : les DSI se disent plus satisfaits (à 75 %) des performances du système d’information, les autres managers étant plus réservés (60 %). Cette enquête a été réalisée en 2010 et l’on peut imaginer que les résultats sont toujours pertinents. Cette « nervosité des parties prenantes » va même probablement s’accentuer en 2012, surtout si l’on assiste à un « remake » de la crise de 2008. D’autant que, nous révèle l’enquête Ernst & Young, six entreprises sur dix ne mesurent pas le retour sur investissement des dépenses informatiques. Outre regagner la « confiance des parties prenantes », par la communication, les DSI doivent agir dans trois autres directions, suggère l’étude E&Y : la compétitivité des coûts, l’agilité opérationnelle et l’analyse du « potentiel marché » par l’analyse et la gestion de données.
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.