La tech, la vache et la voiture
La dernière édition du salon VivaTech, organisé par le groupe Les Echos et Publicis, a attiré 124 000 visiteurs, contre 100 000 en 2018. Mais cette audience fait pâle figure à côté de celle du salon de l’agriculture (633 000 visiteurs en 2019) ou du salon de l’automobile, avec un million de visiteurs lors du Mondial 2018.
A l’heure où l’on ne parle que de numérique, de réseaux sociaux, de transformation digitale, d’intelligence artificielle ou de Big Data, les thématiques héritées des siècles derniers font donc toujours recette. Pourtant, la population active dans les domaines de l’information et de la communication (791 000 personnes, selon l’Insee) est légèrement supérieure à celle de l’agriculture (698 000) et nettement supérieure à celle du secteur automobile (400 000, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles). Le salon VivaTech arrivera-t-il un jour à surpasser les, pour l’instant, indétrônables salons de l’agriculture et de l’auto ? Probablement, mais ce sera très long. L’agriculture attire de moins en moins : on est loin du record des 702 000 visiteurs de 2014. De même, l’intérêt pour le salon de l’automobile, décline, avec 200 000 visiteurs de moins entre 2012 et 2018. Pour accélérer le croisement des courbes, les acteurs de l’IT pourraient jouer sur les facteurs clés de succès des salons de l’agriculture et de l’auto : l’authentique, le durable, le symbole, le design… A moins de réunir les trois événements en un seul, avec une large place à l’agriculture 4.0 et à l’automobile autonome. De quoi satisfaire les besoins fondamentaux de tout individu : se nourrir, se déplacer, communiquer...
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.