Diplomate
Un ouvrage qui aurait pour titre « Traité de diplomatie à l’usage des DSI » n’existe pas. Il pourrait pourtant trouver sa place dans la bibliothèque de tout manager de système d’information. Car si l’on reprend les quatre grandes missions des diplomates, la similitude avec le métier de DSI est frappante.
Un diplomate doit en effet présenter des compétences dans quatre domaines : la négociation, la persuasion, la gestion des conflits et la formation des alliances. Chaque conflit international est l’occasion de mettre en œuvre ces talents et ceux qui savent appuyer sur ces leviers font évoluer la situation à leur avantage. Et pour les DSI ? La capacité de négociation ? Elle est évidente avec les directions métiers et la DG, c’est même la qualité première d’un DSI, comme celle d’un diplomate. La capacité de persuasion ? Elle s’applique au quotidien dès lors qu’il s’agit de justifier des investissements, des décisions ou des politiques de sécurité. La capacité de gestion des conflits ? Étant donné le climat tendu avec certains fournisseurs, cette qualité va se révéler précieuse. Quant à la capacité à nouer des alliances, elle trouve sa justification, dans le monde des systèmes d’information comme sur la scène internationale, par le fait qu’une entité (pas plus qu’un pays) ne peut agir seule et se trouve contrainte de trouver des partenaires. Il reste quand même une différence entre les diplomates et les DSI : ces derniers n’ont pas besoin d’avoir fait l’ENA ni Sciences Po pour accéder à la fonction. Heureusement d’ailleurs...
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.