Déséquilibre
Comment représenter simplement les différents univers de la DSI ? Pour simplifier, on peut retenir une frontière qui définit deux environnements : ce qui est dans l’entreprise et ce qui est en dehors.
Ces deux environnements se décomposent eux-mêmes en deux. D’une part, dans l’entreprise, entre ce qui relève de la gestion interne de la DSI et ce qui concerne les utilisateurs, au sens large, c’est-à-dire incluant les directions métiers et la DG. D’autre part, hors de l’entreprise, entre ce qui relève des relations avec les fournisseurs et ce qui concerne les utilisateurs externes, autrement dit les clients de l’entreprise, en contact avec le front-office. Une des missions du DSI consiste à maintenir un équilibre entre ces quatre univers. Si l’un d’entre eux devient hypertrophié, pour de bonnes raisons, par exemple la recherche de l’excellence opérationnelle, le DSI se trouve néanmoins dans une situation de risque car, par définition, cela affaiblit les autres univers. Par exemple, être très performant pour satisfaire les directions métier mais en étant très en retard sur la maturité des relations fournisseurs provoquera un jour ou l’autre des conflits. De même, privilégier les clients externes, intention fort louable bien sûr, mais ne pas se préoccuper de l’optimisation du fonctionnement interne de la DSI provoquera aussi des frictions, notamment en termes de motivation des équipes et de partage des connaissances. L’enjeu est donc, pour le DSI, d’anticiper la possibilité d’un tel déséquilibre. Cela suppose bien sûr de disposer des compétences nécessaires, des ressources suffisantes et, en définitive, d’une reconnaissance, en particulier en interne. Finalement, DSI est un métier où il faut savoir marcher sur quatre pieds sans se trouver déséquilibré. Et même parfois courir...
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.