Confinement des données
L’explosion des volumes de données se poursuit, avec des unités de mesures en zettaoctets (lire ci-contre), que l’on a du mal à visualiser. La prolifération des données n’est pas sans rappeler celle des virus.
La contagion est rapide (rien de plus facile que de copier des données et des fichiers), mondiale (via Internet), on ne se rend pas compte que l’on en est atteint (le coût de stockage est tellement faible), les variants se multiplient et se manifestent, par exemple, avec des formats de fichier incompatibles. Et lorsque l’on est victime, c’est trop tard, par exemple pour rechercher en vain une information dans des volumes énormes. Le risque de Data-Burn-Out menace… Comment faire ? Là encore, on peut s’inspirer de l’approche qui consiste à confiner et à réguler, via des attestations. Ça existe déjà : certaines entreprises ont imposé un confinement des e-mails après les heures de travail et le week-end. Pourquoi ne pas généraliser ? Certes, une attestation auprès des DSI, pour certifier sur l’honneur que les données que veulent sauvegarder les utilisateurs sur les serveurs de l’entreprise le sont pour un motif légitime, voire impérieux, serait considérée comme une dérive bureaucratique. On imagine également qu’un confinement strict, empêchant par exemple la duplication à l’identique de données, serait perçu comme une atteinte à la liberté individuelle des utilisateurs, seuls capables de décider ce qui est bon pour eux. Face aux futurs zettaoctets de données que les entreprises auront à gérer et à stocker, en attendant un vaccin qui inoculerait le gène de la qualité/utilité des données à tous les stocks et les flux de data.
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.