Clients
Lors de la dernière conférence CIO City, organisée par CIOnet, qui s’est tenue à Bruxelles début juin, l’Insead a présenté la nouvelle édition de son étude européenne sur la typologie des DSI. Ceux-ci se répartissent en trois catégories, selon la proportion du temps passé sur les problématiques technologiques, les processus, ou les clients.
En 2013, les DSI se répartissent de la manière suivante : environ 35 % sont plutôt orientés technologies, 40 % sont plutôt orientés processus métiers et 25 % orientés clients externes. Depuis 2011, ces proportions n’ont guère changé, avec seulement une évolution logique vers l’orientation client externe, au détriment des problématiques technologiques. En revanche, cette tendance, lente jusqu’à présent, devrait s’accélérer. Au cours des trois prochaines années, 40 % des DSI seront « orientés clients externes », autant que les DSI « orientés processus métiers ». Les DSI « orientés technologies » vont donc devenir marginaux : seulement 8 % seront dans cette posture, assure l’Insead. Et pourquoi pas en voie de disparition ? La rupture pronostiquée semble bien rapide. Enterrer un peu trop vite les DSI « orientés technologies » est probablement une erreur. D’abord parce que cela conduit à renforcer l’influence des fournisseurs sur les directions métiers. Ensuite, parce que cela conduit à ancrer dans l’esprit des directions générales que, finalement, la technologie importe peu. Enfin, comme pour le changement climatique, on ne connaît pas les effets à long terme. Donc le principe de précaution impose de ne pas jeter la technologie avec l’eau du SI. La tendance forte sera donc plutôt au renforcement du binôme DSI-directeur technique...
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.