Baisse
Dans le cadre du plan d’économies (les fameux 50 milliards à trouver), le gouvernement envisage de diminuer ses dépenses informatiques de 20 à 40 % au cours des trois à cinq prochaines années. C’est à la fois une bonne et une mauvaise idée.
Une bonne idée car il y a, comme dans toute organisation, des gisements potentiels d’économies qu’il faut exploiter. Du côté des infrastructures, les datacenters (plus d’une centaine) ont certainement besoin d’une dose supplémentaire de virtualisation et de modernisation, de même que les achats, qui gagneraient à être davantage mutualisés. Du côté des ressources humaines, il y a sûrement quelques sureffectifs qu’il conviendrait de redéployer/former. Du côté des applications, une rationalisation est là aussi possible, d’autant que les intégrateurs profitent depuis longtemps du morcellement des périmètres, des responsabilités et des territoires pour vendre plusieurs fois les mêmes développements spécifiques. Mais c’est également une mauvaise nouvelle si ces mesures d’économies ne s’accompagnent pas d’une vraie réflexion sur le rôle des systèmes d’information. Une telle réflexion pourrait aboutir à la conclusion qu’il ne faut pas diminuer les budgets mais, au contraire, les maintenir, voire les augmenter, si cela permet de fiabiliser les services existants ou d’en développer de nouveaux. Il faut hélas craindre que la vision budgétaire à court terme ne l’emporte sur une vision beaucoup plus prometteuse sur le plan de la qualité des services publics... mais moins payante électoralement !
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.