Aux DAF, etc…
Les DAF ne vont pas chômer en 2019. Pas seulement pour leurs propres activités, mais également pour travailler avec les DSI. Car, nous apprend la nouvelle édition de l’étude annuelle de la DFCG (association des directeurs financiers et de contrôle de gestion) et du cabinet PWC sur les priorités 2019 des DAF, six sur dix ont fait part de leur volonté de digitaliser la production des données et la mise à disposition des analyses.
« Accélération, agilité, simplification, recentrage, pertinence », telles sont les attentes qui reviennent le plus souvent, selon les auteurs de l’étude. Si la dématérialisation reste un chantier important et prioritaire pour 2019, relativement bien maîtrisé par les DSI, le recours à la robotisation et l’automatisation du pilotage de clôture et des processus devient un enjeu majeur, avec la volonté de disposer d’informations en quasi temps réel, pour améliorer le pilotage de la performance, objectif numéro un comme en 2018. Et, bien sûr, la maîtrise des coûts, sujet récurrent chez les DAF. Pour les DSI, cela signifie probablement un surcroît de projets. Le problème est que les DRH, les directions achats ou du marketing montrent que toutes ont, elles aussi, des velléités d’accélérer dans le numérique. Tous ces projets demandent des investissements significatifs parce qu’ils touchent au cœur de métier et cela va finir par faire beaucoup pour un DSI normalement constitué. Et la situation ne va pas s’arranger. Il suffit de parcourir les diverses études prospectives sur l’évolution des technologies de l’information pour s’en convaincre. D’autant que, selon une étude d’Eurogroup, la transformation numérique et la modernisation des systèmes d’information, déjà présentes dans le Top 3 en 2018, sont arrivées en tête des défis identifiés par les directions générales pour 2019.
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Philippe Rosé
Docteur en sciences économiques et auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le management des systèmes d’information, Philippe Rosé est rédacteur en chef des publications Best Practices.