Travail de fond au sommet

« Pour bien gravir un sommet, il vaut mieux prendre le temps de préparer les camps de base » aurait pu dire Sun Tzu s’il avait été alpiniste. Il en est de même du métier de DSI. Une des tendances mises en évidence par certaines études est un rattachement de plus en plus fréquent des DSI aux directions générales.

Selon l’étude CIOnet-Society for Information Management parue en 2012, 60 % des DSI européens reportent directement à leurs directions générales (27 % aux DAF), une proportion qui aurait cru de douze points depuis 2010. On peut considérer que c’est plutôt une bonne nouvelle qui traduit la meilleure considération des directions générales. On peut également considérer que c’est un nouveau challenge qui attend les DSI dont le rattachement a été modifié.

Quoi qu’on en dise, passer de DAF à DG n’est pas anodin, car cela change les règles du jeu de la communication et de l’influence. Surtout, comme nous l’apprend l’étude Ernst & Young sur l’ADN du DSI qui a dressé le portrait-robot du DSI d’aujourd’hui (moyenne d’âge : 43 ans) : un DSI sur deux est diplômé en informatique et seulement 10 % détiennent un MBA, la plupart des DSI ont uniquement fait carrière dans la fonction informatique et ils ont moins d’une chance sur cinq de rejoindre le comité de direction de leur entreprise. Nous présentons dans ce numéro le retour d’expérience de Patrick Lalouette, DSI de Virbac, groupe spécialisé dans la santé animale, sur les relations entre les DSI et les directions générales. « Face à une complexité inquiétante de la DSI, le DG a besoin de la maîtriser, de l’optimiser, de savoir s’en servir », explique-t-il. Le DSI de Virbac conseille également d’appliquer un principe simple pour mieux travailler avec son directeur général : « Faites-le rêver ! Mais vers une réalité possible. » Tout un art...